Le coût du logement : une catastrophe pour les travailleurs

est

Se loger aux Ponts-de-Cé ou autour d’Angers devient de plus en plus difficile. Devenir propriétaire quand on n’a qu’un Smic, c’est impossible. Les temps d’attente pour obtenir un logement social s’allongent. Des salariés sont obligés de vivre à 30, 40, 50 kilomètres de leur lieu de travail pour pouvoir régler leur loyer. Et on voit des campements de fortune s’installer ici ou là, des étudiants camper le long de la Loire... La crise du logement est là et bien là. Visible et pénible quand on vit, par exemple, dans un quartier HLM qui se dégrade.

Or la bonne volonté des communes est insuffisante pour régler ce problème, qui ne peut être résolu qu’à l’échelle de toute la société.

L’Etat pourrait lancer de grands travaux afin de construire massivement des logements corrects et abordables, à travers un véritable service public du logement – qui serait un point d’appui technique et financier pour les communes. Les moyens pour de tels investissements existent, en particulier les profits passés et présents des grandes entreprises du BTP et des promoteurs immobiliers.

Et puis on ne mettra pas fin au mal logement sans une augmentation des salaires et leur indexation sur les prix. Car si on ne parvient pas à se loger avec un salaire de « premier de corvée », c’est bien la preuve que le Smic est en dessous du minimum.

Ces mesures, parmi lesquelles la réquisition des logements vides, ne tomberont pas du ciel : ce sera à nous, travailleurs, de les imposer à l’Etat et au grand patronat par nos mobilisations collectives.

Didier Lizé

élu de la liste « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs »

Contact : didier.lize@wanadoo.fr