Eddy Le Beller, le combat ouvrier chevillé au corps09/06/20212021Presse/medias/articlepresse/images/2021/06/Eddy_Le_Beller_Nantes.jpg.420x236_q85_box-0%2C127%2C1754%2C1113_crop_detail.jpg

Article de presse

L'Echo de la Presqu'île

Eddy Le Beller, le combat ouvrier chevillé au corps

Illustration - Eddy Le Beller, le combat ouvrier chevillé au corps

Comme en 2010 et 2015, Eddy Le Beller va mener la liste Lutte Ouvrière aux élections régionales dans les Pays de la Loire. Le Nazairien continue d'y croire.

Par Coralie Durand Publié le 8 Juin 21 à 18:02 

Eddy Le Beller a 52 ans et est technicien aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire

À contre courant, mais toujours présent. Pour la troisième fois consécutive, Eddy Le Beller sera tête de liste aux élections régionales du 20 juin, sous les couleurs de Lutte ouvrière. Toujours avec l’espoir de faire entendre ses convictions.

Il le sait, « nos idées ne sont pas dans l’air du temps ». Un temps marqué par « les déceptions de générations entières », « la tendance aux idées réactionnaires et au repli sur soi », qui pourtant ne décourage pas le Nazairien. « Je crois en l’humanité et en sa capacité à régler les problèmes. » La solution viendra pour lui d’un bouleversement de l’ordre social, avec la prise du pouvoir par le mouvement ouvrier.

Technicien aux chantiers navals

C’est à l’adolescence, passée « du temps où la gauche était au pouvoir », que le militant prend naissance. « Révolté par le visage qu’avait le monde », il s’oppose à ses parents « pourtant de gauche. Je voyais toujours les inégalités ». Les dîners prennent alors des airs de débats politiques. « C’est dans le fruit de ces discussions que je me suis forgé mes idées. »

Adulte, il signe en 2000 son premier CDI aux Chantiers de l’Atlantique, en tant que technicien, après plusieurs années d’intérim. L’engagement syndical découle de son militantisme politique mais ne le remplace pas. En 2007, le voilà pour la première fois sur une liste électorale. Il n’a pas arrêté depuis.

« Je suis là pour contester les illusionnistes »

Municipales, européennes, législatives, régionales : on recroise son nom depuis à chaque élection. Peu importe le scrutin, la cause va bien au-delà.

Je sais que si on ne fait rien, on va dans le mur. Je suis là pour contester les autres candidats, les illusionnistes, toujours issus des mêmes écuries politiques qui vont toutes dans le même sens. Il faut sortir ces gens-là, leur enlever le pouvoir.

Économie, environnement : dans tous les domaines, le candidat prône le contrôle ouvrier, n’hésitant pas à affirmer que « si on est vraiment écologiste, on est communiste. On n’est pas contre le progrès mais ceux à qui on confie les manettes ».

Retour aux sources

Comment rester motivé après autant de candidatures et jamais une élection remportée ? Lors du dernier scrutin, Lutte Ouvrière avait rassemblé 1,47 % des voix… Pour Eddy Le Beller, la victoire sera le fruit d’un mélange d’hier et de demain. Hier, c’est le retour aux sources du mouvement ouvrier « pour que l’on retrouve confiance en nous ».

Demain, ce sont les jeunes qu’il dit avoir beaucoup rencontrés durant la dernière campagne municipale. « Ils m’ont surpris, ils se posent beaucoup de questions sur le fonctionnement de la société. »

Droits de reproduction et de diffusion réservés © L'Echo de la Presqu'île

 Lire l'article en ligne >
Partager