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Article de presse

Mayenne

Le programme de Jean-Luc Placé (Lutte ouvrière)

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En Mayenne, Jean-Luc Placé est le candidat de Lutte Ouvrière, aux élections législatives 2022, dans la deuxième circonscription. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Législatives. Santé, pouvoir d’achat, retraites… Le programme de Jean-Luc Placé (Lutte ouvrière)

Jean-Luc Placé, militant de Lutte ouvrière, est candidat aux élections législatives 2022. Il se présente en Mayenne, dans la deuxième circonscription. Interrogé par Ouest-France sur 12 thématiques, il présente son programme.

Ouest-France a interrogé les candidats aux élections législatives. Le premier tour du scrutin se tiendra le dimanche 12 juin 2022. En Mayenne, plus précisément dans la deuxième circonscription, Jean-Luc Placé, militant de Lutte ouvrière, est candidat aux élections législatives 2022.

Santé

« En moins d’un an, la presse regorge d’articles témoignant de l’effondrement du système hospitalier. La raison de la saturation est connue, c’est le manque de personnel, de médecins, d’infirmiers, d’aides-soignants, conséquence de dizaines d’années d’économies budgétaires sur la santé. Des moyens, des embauches, des augmentations de salaires, des ouvertures de lits et de services : voilà ce que réclament les travailleurs de la Santé. Ils ont mille fois raison ! »

Services publics

« Durant ces deux années de crise sanitaire, nous avons tous pu constater les dégâts d’une politique massive de suppressions de postes. C’est à l’image de ce qui se passe dans toute la société : le « quoi qu’il en coûte » c’est pour aider le patronat pendant que les services publics, faute de crédits et d’embauches se dégradent. Il faut rompre avec cette logique et créer de nouveaux emplois utiles, avec des salaires corrects pour assurer le fonctionnement des hôpitaux, des Ephad ou des écoles. »

Emploi

« Il y a plus de 3,5 millions de personnes sans aucun emploi, sans compter ceux qui sont rayés des statistiques parce qu’ils travaillent quelques jours dans le mois. Mais tandis que des millions de personnes sont privées d’emplois ou condamnées aux petits boulots, dans les entreprises la productivité augmente. Pour travailler tous, il faut se répartir le travail existant et créer de nouveaux emplois utiles, avec des salaires corrects. Et ce, « quoi qu’il en coûte » au patronat ! »

Retraite

« Les travailleurs ont mille fois raison de voir cette réforme des retraites annoncée comme une provocation. Le droit à la retraite n’est en rien un cadeau, s’en prendre à ce droit est un vol pur et simple. Il n’y a pas de compromis à espérer. Les travailleurs doivent se préparer à se défendre. »

Pouvoir d’achat

« C’est chez les jeunes de 25 à 34 ans, les ouvriers et les familles monoparentales que la baisse du pouvoir d’achat est la plus dramatique. La seule solution est bien souvent de rogner sur tout. C’est bien la confirmation qu’il faut revendiquer des hausses de salaire importantes de l’ordre de 500 € par mois un salaire minimum de 2 000 € net, sans oublier l’indexation des salaires sur l’inflation. Rien à voir avec les promesses d’Emmanuel Macron, avec son chèque alimentaire ! »

Environnement

« Il est bien beau de parler de planification écologique, mais on planifie quoi si les capitalistes gardent les rênes de Cargill, Monsanto, Total, etc. ? Pour répondre aux besoins de la société tout en tenant compte des ressources, du climat, de l’environnement, il faut rationaliser l’économie, c’est-à-dire recenser les besoins et coordonner, planifier la production à l’échelle internationale. Il faut soustraire des secteurs entiers, comme l’énergie par exemple, aux capitaux privés. »

Agriculture

« La production agricole est marquée par la même mainmise des capitalistes de la transformation et de la grande distribution. Ils ont décidé, après la stagnation de la demande, de baisser le prix qu’ils paient. Dans cette crise, les agriculteurs ne pourront pas trouver de solution du côté des capitalistes de l’industrie et de la grande distribution ou de l’État. On ne pourra imposer un prix rémunérateur aux agriculteurs, sans faire payer les consommateurs, qu’en prenant sur les profits. »

Grand âge

« Les révélations d’un livre sur le groupe privé de maisons de retraite Orpea sont une nouvelle dénonciation des conditions indignes dans lesquelles les anciens sont (mal) traités. Dans les Ehpad, les maisons de retraite, comme dans tous les secteurs de la santé, ce devrait être aux travailleurs de contrôler et d’imposer ce qui est vital pour les soins… quoi qu’il en coûte. »

À deux jours du premier tour des législatives, savez-vous pour qui vous allez voter ?

Éducation

« La rentrée est déjà programmée, les suppressions de postes dans le premier et le second degré sont effectives. Dans le second degré, collèges et lycées confondus, 440 postes disparaissent. Cela porte le nombre de suppressions à 7900 en cinq ans, ce qui équivaut à la disparition de près de 175 collèges ! Ce qui s’annonce partout, ce sont des classes surchargées, des enseignants non remplacés, une dégradation continue de l’éducation. Alors, la nomination de Pap Ndiaye ne va pas changer la donne. »

Dette

« Sous le coup des mesures liées à la crise sanitaire et de la politique en faveur des entreprises, la dette de l’État s’est envolée à plus de 2 800 milliards d’euros fin 2021. Cette dette existe en grande partie pour maintenir, voire faire grossir les fortunes de la bourgeoisie. Période électorale oblige, le gouvernement ne s’avance pas trop sur les attaques à venir. Mais personne n’est dupe. Les travailleurs n’ont pas à payer pour rembourser des dettes dont ils ne sont pas responsables. »

Logement

« L’Union sociale pour l’habitat craint que s’accroisse la crise du logement par manque de chantiers engagés depuis 2018. En 2021 le nombre d’autorisations à créer des logements sociaux n’aura été que de 95 000 tandis que le nombre de demandeurs est de 2,2 millions. La situation empire avec l’augmentation des loyers dans le parc privé. Assurer à tous un logement décent ne devrait pas être un problème dans cette société. Mais les capitalistes et les gouvernements à leur service en sont incapables. »

Égalité

« La journée du 8 mars est l’occasion de manifester pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Les inégalités salariales ne cessent pas : les salaires féminins sont en moyenne 28 % inférieurs à ceux des hommes. Le sexisme de la société ne diminue pas : 20 % des femmes de moins de 34 ans disent avoir été victimes de viol ou d’agression sexuelle. Pour débarrasser cette société de cette arriération, il faudra plus qu’une journée : il faudra une révolution dans laquelle les femmes tiendront toute leur place. »

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