Le programme de Martine Amelin (Lutte ouvrière)10/06/20222022Presse/medias/articlepresse/images/2022/06/MjAyMjA1ZmU3NTJkNDE2ODJmMDkwNjUyZDhkMWMwMTZiYzViNmQ.jpeg.420x236_q85_box-0%2C49%2C940%2C577_crop_detail.jpg

Article de presse

Mayenne

Le programme de Martine Amelin (Lutte ouvrière)

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Martine Amelin, candidate Lutte ouvrière pour la troisième circonscription de la Mayenne aux élections législatives 2022. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Martine Amelin (Lutte ouvrière) est candidate aux élections législatives. Elle se présente en Mayenne, dans la troisième circonscription. Interrogée par Ouest-France sur 12 thématiques, elle présente son programme.

Ouest-France Publié le 08/06/2022 à 04h50

Santé

« La pandémie a montré l’état de délabrement de notre système de soins. Les différents gouvernements ont tous participé à cette situation. Pour nous, il faut embaucher massivement avec des salaires décents et des conditions de travail dignes. Il faut ouvrir en grand toutes les formations et en attendant que soient formés les personnels, il faut que le personnel propose ses propres solutions et ce quoi qu’il en coûte. Les travailleurs peuvent gérer l’hôpital bien plus efficacement que nos dirigeants. »

Services publics

« Ils manquent des postes dans l’enseignement, dans les hôpitaux, les bureaux de poste ferment l’un après l’autre, les transports en commun sont inexistants dans les campagnes, les maisons de retraite publiques manquent de moyens, mais les grosses entreprises sont subventionnées par l’État. L’argent existe, il faut recréer ce maillage des services publics en embauchant massivement dans tous les corps de métier avec des salaires décents. »

Emploi

« Plusieurs millions de travailleurs sont privés d’emploi : les chiffres officiels disent 3,5 millions, c’est sans compter ceux qui ne sont pas inscrits. Mais tandis que tant de travailleurs sont à la recherche d’un emploi, il manque du personnel dans les hôpitaux, l’enseignement, les transports… et dans les usines, les ouvriers enchaînent les heures supplémentaires et sont cassés par des cadences impossibles à tenir. Il faut se répartir le travail entre tous sans diminution de salaire. »

Retraite

« Une fois de plus le gouvernement veut attaquer les retraites. Alors que l’espérance de vie en bonne santé recule on veut nous faire travailler plus longtemps. C’est révoltant. Alors que tant de jeunes peinent à trouver un travail, le gouvernement veut maintenir au travail les plus âgés d’entre nous. Les travailleurs devront se battre pour maintenir ce droit. »

Pouvoir d’achat

« L’inflation réapparaît et malgré ce constat les salaires, les retraites, les allocations n’augmentent pas. Aujourd’hui, pour vivre dignement il faut 2 000 € Net par mois minimum. Les salaires doivent être indexés sur les prix. Ce n’est pas des primes ou des chèques, quelle que soit leur dénomination dont les travailleurs ont besoin. Il faut des salaires décents pour tous. Un salarié doit pouvoir vivre de son salaire, un retraité de sa pension. C’est une question de dignité. »

Environnement

« Il est bien beau de parler de planification écologique, mais on planifie quoi si les capitalistes gardent les rênes de Cargill, Monsanto, Total, etc. ? Pour répondre aux besoins de la société tout en tenant compte des ressources, du climat, de l’environnement, il faut rationaliser l’économie, c’est-à-dire recenser les besoins et coordonner, planifier la production à l’échelle internationale. Il faut soustraire des secteurs entiers, comme l’énergie par exemple, aux capitaux privés. »

Agriculture

« La production agricole est marquée par la même mainmise des capitalistes de la transformation et de la grande distribution. Ils ont décidé, après la stagnation de la demande, de baisser le prix qu’ils paient. Dans cette crise, les agriculteurs ne pourront pas trouver de solution du côté des capitalistes de l’industrie et de la grande distribution ou de l’État. On ne pourra imposer un prix rémunérateur aux agriculteurs, sans faire payer les consommateurs, qu’en prenant sur les profits. »

Grand âge

« Les révélations d’un livre sur le groupe privé de maisons de retraite Orpea sont une nouvelle dénonciation des conditions indignes dans lesquelles les anciens sont (mal) traités. Dans les Ehpad, les maisons de retraite, comme dans tous les secteurs de la santé, ce devrait être aux travailleurs de contrôler et d’imposer ce qui est vital pour les soins… Quoi qu’il en coûte. »

Éducation

« La rentrée est déjà programmée, les suppressions de postes dans le premier et le second degré sont effectives. Dans le second degré, collèges et lycées confondus, 440 postes disparaissent. Cela porte le nombre de suppressions à 7900 en cinq ans, ce qui équivaut à la disparition de près de 175 collèges ! Ce qui s’annonce partout, ce sont des classes surchargées, des enseignants non remplacés, une dégradation continue de l’éducation. Alors, la nomination de Pap Ndiaye ne va pas changer la donne. »

Dette

« Sous le coup des mesures liées à la crise sanitaire et de la politique en faveur des entreprises, la dette de l’État s’est envolée à plus de 2 800 milliards d’euros fin 2021. Cette dette existe en grande partie pour maintenir, voire faire grossir les fortunes de la bourgeoisie. Période électorale oblige, le gouvernement ne s’avance pas trop sur les attaques à venir. Mais personne n’est dupe. Les travailleurs n’ont pas à payer pour rembourser des dettes dont ils ne sont pas responsables. »

Logement

« L’Union sociale pour l’habitat craint que s’accroisse la crise du logement par manque de chantiers engagés depuis 2018. En 2021, le nombre d’autorisations à créer des logements sociaux n’aura été que de 95 000 tandis que le nombre de demandeurs est de 2,2 millions. La situation empire avec l’augmentation des loyers dans le parc privé. Assurer à tous un logement décent ne devrait pas être un problème dans cette société. »

Égalité

« La journée du 8 mars est l’occasion de manifester pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Les inégalités salariales ne cessent pas : les salaires féminins sont en moyenne 28 % inférieurs à ceux des hommes. Le sexisme de la société ne diminue pas : 20 % des femmes de moins de 34 ans disent avoir été victimes de viol ou d’agression sexuelle. Pour débarrasser cette société de cette arriération, il faudra plus qu’une journée : il faudra une révolution dans laquelle les femmes tiendront toute leur place. »

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