Timac (Tonnay-Charente, Charente-Maritime)

Menaces pour la santé et les emplois

Brève
29/11/2023

Timac (groupe Roullier), qui produit des engrais, a été assignée au tribunal par quatre associations. Elles lui réclament 240 000 € de dommages et intérêts pour préjudice écologique, suite à des rejets excessifs d’ammoniac dans l’air, au non-respect des conditions de stockage de potasse et à une pollution au phosphate des eaux de ruissellement. En juillet 2023 déjà, une analyse des eaux rejetées par Timac dans la Charente les révélait très riches en arsenic.

Des carottages dans les sols de la cité-jardin près de l’usine ont par ailleurs montré des taux de métaux lourds bien plus élevés que la norme, et on en retrouve dans les cheveux des habitants.

Timac, qui a réalisé un chiffre d’affaire de 2 milliards en 2019, annonce maintenant un « plan de transformation » du site qui « impactera les effectifs ». Mais il est inadmissible que la cinquantaine de travailleurs du site fassent les frais des baisses des ventes ! Et si Simac est condamnée à payer, c’est aux actionnaires qu’il faudra présenter la note.

Lire l'article complet sur le site du journal Lutte ouvrière.

 

La Rochelle (Charente-Maritime)

Cachez ces sans-domicile que je ne saurais voir

Brève
02/09/2023

En détruisant plus de logements HLM dans les quartiers de Mireuil et Villeuve-les-salines qu’elle n’en reconstruit, la municipalité de La Rochelle contribue à la flambée des loyers et à priver beaucoup de travailleurs et d’étudiants de la possibilité de se loger en ville. Cela conduit même les plus précaires à la rue.

Face à ces conséquences, il ne sera pas dit que le maire de La Rochelle J.-F. Fountaine n’a pas agi. Dans un arrêté du 20 juin dernier, que la Ligue des droits de l’homme vient d’attaquer, il interdit de 9 h à 19 h « toutes occupations des rues, espaces publics [...] accompagnées ou non de sollicitations ou quêtes […] de nature à entraver la libre circulation ». Il s’inscrit ainsi dans la lignée de l’ancien maire Michel Crépeau, dont l’arrêté anti-mendicité de 1995, alors refusé par le préfet, avait ouvert la voie à des arrêtés similaires pris par des maires de droite et d’extrême droite à travers le pays.

La différence est que J.-F. Fountaine suit maintenant l'exemple des maires d'extrême droite ou de droite comme celui d'Angoulême, dont un arrêté similaire vient d'être suspendu.

 

Chambre d’agriculture (Charente-Maritime et Deux-Sèvres)

Silence dans les rangs !

Brève
01/09/2023

Chambre d'agriculture 17-79 à La Rochelle

La « Fête paysanne », organisée le 27 août à Ballon par la Confédération paysanne 17, s’est vue privée d’une subvention de 6 000 € pour la deuxième année consécutive par la Chambre d’agriculture de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres. Dans un courrier, cette dernière invoque la « participation [de la Confédération paysanne] à des manifestations s’opposant à la création de réserves de substitution » (ou bassines d’irrigation) pour justifier son refus de subvention.

Dirigée par le syndicat majoritaire FNSEA qui représente les gros exploitants, la Chambre d’agriculture affiche ainsi avec cynisme son soutien aux plus riches agriculteurs irrigants, qui bénéficient eux de ses subventions, et ne s’embarrasse pas de pluralisme.

Charente-Maritime

Santé et économie de guerre

Brève
22/08/2023

Hôpital de Saintes

Depuis des mois, les conditions de prises en charge des patients se dégradent. La fermeture des urgences pédiatriques de Saintes jusqu’au 1er septembre entraîne des retards de prise en charge. Celle de 14 lits aux urgences adultes de Rochefort rend les prises en charge en aval des urgences plus compliquées.

Le ministre de la Santé prétend rassurer les usagers en affirmant que le gouvernement a laissé des services d’urgences ouverts toute la journée.

Mais les fermetures de lits permanentes ou provisoires, recours à l’intérim et aux heures supplémentaires sont le lot quotidien de tout le personnel des hôpitaux. Le recours au 15 ne remplace pas les bras et les moyens dont l’hôpital ne dispose plus, résultat de coupes dans les budgets sur plusieurs décennies.

En revanche le gouvernement débloque 300 millions d’euros pour un nouvel hôpital militaire à Marseille. La guerre avant la santé.

Aéroport de La Rochelle (Charente-Maritime)

Il n’y a pas que les avions qui volent

Brève
14/08/2023

La chambre régionale des comptes conteste le chiffrage des « retombées économiques » de l’aéroport de La Rochelle : elles ne seraient pas de 35 millions d’euros par an, comme l’estimait le syndicat mixte gestionnaire, mais de 15 millions, voire beaucoup moins, et sans compter les nuisances sonores et environnementales.

Ces « retombées » sont mises en avant pour justifier les subventions des collectivités locales à l’aéroport (2,6 millions d’euros en 2021). Mais quel que soit leur montant, ces « retombées » profitent d’abord au patronat local petit et grand : les hôteliers et restaurateurs qui bénéficient du tourisme, et les grosses entreprises qui font voyager leurs cadres par avion. Alors que les subventions sont payées par la population.

D’autre part, les bénéfices des compagnies aériennes explosent. Celui de Ryanair, par exemple, a quadruplé pour s’établir à 663 millions d’euros au premier trimestre 2023. Il est d’autant plus choquant que l’argent des impôts des travailleurs de la région serve à les alimenter.

Alors quel que soit le juste chiffrage des « retombées », les subventions à l’aéroport, payées par les impôts, sont un vol aux plus pauvres, qui utilisent bien peu l’aéroport, pour bénéficier aux riches.