Le Progrès :  La liste Lutte Ouvrière veut « redonner la voix aux travailleurs »

Article de presse
28/09/2015

Le jeu en vaut sans doute la chandelle. Nathalie Arthaud, porte-parole nationale de Lutte Ouvrière, est revenue ce samedi sur ses terres (elle fut conseillère municipale de Vaulx-en-Velin) pour supporter l'Iséroise Chantal Gomez, tête de liste pour la région Rhône-Alpes/Auvergne, et l'ensemble des têtes de listes départementales au nombre de treize.

Se faire entendre au niveau national

Dans une ambiance de fête qui dure tout le week-end à l'espace Mosaïque de Saint-Priest, Chantal Gomez et Nathalie Arthaud ont délivré un discours dirigé vers les salariés : comme le nom de la liste l'indique, le combat de Lutte Ouvrière est de donner la parole aux travailleurs « sacrifiés sur l'autel capitalistique des patrons ». Une manière aussi d'annoncer que le débat ne se situe pas que dans notre région.

Car pour Lutte ouvrière, cette élection est avant tout un moyen de se faire entendre au niveau national dans un contexte de chômage et de crise toujours plus virulents et qui « écrasent les salariés », a d'ailleurs tenu à insister Nathalie Arthaud en annonçant que LO était présente partout en France pour ces élections sauf en Corse.

« Quel choix ont les électeurs aujourd'hui ? Une droite et une extrême droite réactionnaire et anti-ouvriers. Un gouvernement qui se range du côté des patrons en voulant simplifier le code du travail et supprimer les 35 heures ? Le PS a voulu régler le chômage à grands coups de subventions aux patrons et aux entreprises mais cela n'a rien réglé, le chômage est toujours là... », a énuméré Chantal Gomez.

Une campagne de l'union communiste trotskiste qui tournera, on l'a bien compris, autour d'un combat politique contre « les grands groupes capitalistiques qui privilégient les actionnaires au détriment des travailleurs ». Et également une lutte contre le gouvernement et, pour ce qui concerne particulièrement la région, contre l'actuel président de région, Jean-Jack Queyranne, « à l'origine des 25 milliards injectés à ST Micro dont la direction se prépare à mettre à la porte plus 1 000 salariés ».

Sandrine Rancy

© Le Progrès - Édition de Lyon (27/09/2015) - Droits de reproduction et de diffusion réservés