Au centre de tri postal d'Annecy, depuis juin 1999, le manque d'effectifs est manifeste... et cela dans toutes les brigades. Tous les chantiers - courriers, colis et presse - enregistrent un retard de plus en plus important. Malgré cette situation catastrophique, et la colère des personnels et des chefs d'équipe, aucune mesure n'a été prise par la direction. Dans le centre de tri, les retards de tous les produits postaux aggravent les conditions de travail. En plus, il n'y a plus de place pour stocker les CP (conteneurs), tricycles et sacs.

La direction refuse l'embauche du personnel nécessaire, au nom de la réduction des coûts. Mais dans le même temps, afin d'écouler le trafic, elle a proposé aux postiers des heures supplémentaires et de détourner une partie du courrier sur le centre supplétif de Saint-Quentin-Fallavier qui facture ses services.

Finalement, le ras-le-bol a été trop fort. La semaine dernière, une des deux brigades de nuit a stoppé net son service et a demandé aux chefs d'équipe d'appeler le chef de centre pour demander du personnel et lui faire part de nos griefs, sous menace d'une grève immédiate ! Face à notre colère, celui-ci n'a brillé que par son absence. C'est avec l'inspecteur que nous avons négocié et encore, au téléphone, ce monsieur ne daignant pas se déranger. Il a quand même accepté de combler les effectifs dans notre brigade de nuit.

Effectivement, une semaine après, trois contractuels y ont été intégrés par mutations internes. La lutte est à moitié gagnée, car on a déshabillé une brigade pour en habiller une autre, alors nous comptons bien rester vigilants !