Les lycéens manifestent depuis près de quinze jours maintenant, contre le manque d'équipements, le manque d'enseignants et les classes surchargées.

Le mouvement a commencé à Tarbes à la mi-septembre puis s'est étendu assez vite. Vendredi 24 septembre près de 800 lycéens manifestaient à Poitiers, 700 à Castres, 400 à Cahors et 300 à Montargis. Les revendications sont partout les mêmes : il y a un manque énorme d'enseignants, des élèves n'ont pas pu trouver de places dans un lycée, il y a eu des fermetures de classes. Les lycéens dénoncent surtout les classes surchargées : les effectifs dépassent en effet souvent les 35 élèves par classe qui avaient été promis par le ministre de l'Éducation nationale. C'est surtout en Seconde que les effectifs énormes - 38, ou même 39 ! - rendent intolérables les conditions d'étude des élèves et les conditions de travail des enseignants.

L'année dernière, durant le mois d'octobre, près de 400 000 lycéens étaient descendus dans la rue pour réclamer des moyens supplémentaires. Allègre avait fait de vagues promesses, non tenues comme on peut le constater. C'était ensuite les enseignants qui s'étaient mis en grève pour protester contre ce même manque de moyens, pour exiger la titularisation de tous les personnels précaires et pour s'opposer à la diminution des heures d'enseignement pour les élèves dans plusieurs matières. Ils dénonçaient la volonté d'Allègre de faire des économies sur le dos des élèves.

Aujourd'hui rien n'est réglé. La situation est toujours aussi explosive. Et elle le restera tant que le gouvernement ne voudra pas consacrer les moyens, nécessaires pour que l'éducation de la jeunesse puisse se faire dans les meilleures conditions possibles !