Lundi 25 octobre, le comité des sans-logis de Paris a organisé une conférence de presse depuis les bureaux de M. Tiberi, au balcon de la mairie du 5e arrondissement de Paris.

Pisté par une dizaines de policiers en civil depuis un pré-rendez-vous, les manifestants ont été bloqués à l'entrée de la mairie par les CRS arrivés en catastrophe, mais une partie d'entre eux passant par une entrée de service ont pu monter dans les bureaux du maire qui au même moment tenait la séance d'orientation budgétaire de Paris à l'Hôtel-de-Ville.

Aux journalistes de la presse écrite et à FR3, les militants de l'association, des élus du Conseil régional du PCF et de LO ainsi que des conseillers de Paris des Verts et du MDC, ont fait entendre les revendications des sans-logis à l'approche de l'hiver. Ils ont dénoncé le manque de lits d'hébergement d'urgence, la saturation du numéro d'urgence 115 et cela malgré les promesses suites aux drames de l'hiver dernier, l'absence de mesures de réquisition des logements et bureaux vides appartenants aux grandes banques et assurances et l'absence d'un programme de construction de logements très sociaux.

Ces milliers de sans-abri dans toutes les grandes villes sont le produit du chômage de masse, de la misère engendrée par les supressions d'emplois dans toutes les entreprises et les services publics.

Après trois heures d'occupation et après avoir obtenu des rendez-vous avec le directeur de l'Action sociale de la ville de Paris et la directrice de la DASS, les manifestants du Comité des sans-logis sont sortis en scandant : " Un toit, c'est un droit ".