Entamé le 18 novembre, sous forme d'une grève hebdomadaire le jeudi et d'actions coup-de-poing lorsque l'occasion s'en présente, le mouvement du personnel du CHU de Rouen se poursuit.

Jeudi 2 décembre, malgré un fléchissement, nous étions encore plus de 1 000 grévistes. Et c'est à 500, avec le renfort d'une centaine de grévistes d'hôpitaux de la région, que nous nous sommes invités à la mairie de Rouen. Là, les manifestants, massés dans le couloir d'accès au bureau du maire PS, ont exigé de le rencontrer.

Nous avons alors laissé une centaine de personnes lui parler "à deux doigts des moustaches", tandis que le reste poursuivait la manifestation et investissait l'Agence Régionale de l'Hospitalisation... par les escaliers de secours. Bien que l'Agence soit située au 5ème étage, il n'y avait pas assez d'escaliers, de couloirs et de bureaux pour contenir tous les manifestants !

Le directeur de l'Agence, en déplacement à Paris paraît-il, fût néanmoins joint sur son portable et dut entendre nos revendications.

Les grévistes étaient contents et fiers de ces intrusions, qui étaient des " premières ", comme celle opérée au Conseil régional la semaine précédente.

L'objectif prochain est constitué par la réunion du Conseil d'administration prévue le 14 décembre. Il s'agit d'empêcher que le budget 2000 soit adopté sur le dos du personnel. Ce jour-là une grève est prévue ainsi que diverses initiatives à l'adresse des usagers. Et bien entendu une manifestation devant le siège du CA.

Le personnel du CHU suit avec attention les mouvements qui peuvent se dérouler dans d'autres hôpitaux. Ils sont convaincus que c'est une lutte d'ensemble qui est nécessaire pour faire sauter les verrous budgétaires.