Une majorité du personnel de l'hôpital Lariboisière - Fernand Widal, toutes catégories confondues, soutenue par les cadres et accompagnée par l'intersyndicale (CGT-FO-CFDT-CFTC-Syndicats médicaux), reste mobilisée. Un vote à main levée avait décidé la reconduction de la grève avec maintien du piquet de grève jusqu'au 4 janvier, date à laquelle une AG allait informer le personnel de la poursuite du mouvement.

A cette AG, la décision a été prise de maintenir le mouvement de protestation, car aucun budget supplémentaire n'a été accordé pour l'ensemble de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris. Il a été décidé de faire des AG quotidiennes jusqu'au 13 janvier, jour de la manifestation régionale.

Le 6 janvier, une autre AG a eu lieu avec la présence de la directrice du groupe hospitalier. Elle a expliqué au personnel présent (environ 320 personnes) qu'un plan d'économies de 3,6 millions de francs lui a été imposé par la direction générale de l'AP-HP, plan qui - d'après elle - ne toucherait pas les postes budgétés. Elle veut faire un rééquilibrage de base en créant un pool permanent. C'est-à-dire que les personnels tourneraient d'un service à l'autre et d'un hôpital à l'autre (Lariboisière et Fernand Widal) en fonction de l'activité de chacun.

Cela est inadmissible, nous ne sommes pas des pions que l'on déplace en fonction du jeu de la direction. Lors de cette AG, un vote à bulletins secrets s'est prononcé pour la poursuite du mouvement par des actions ponctuelles (manifestations, interventions devant la direction) avec 276 voix, et 75 voix pour une présence continue au piquet de grève et travail seulement sur assignation.

Le prochain point fort devait donc être la journée du 13 janvier. Les médecins soutenant le mouvement sont désireux de fermer les différentes consultations pour une journée " hôpital mort ", afin de mobiliser le plus de monde possible. Effectivement, il faut que nous soyons nombreux à montrer à Aubry notre refus du budget 2 000, car la santé des gens n'est pas un jeu spéculatif.