Avec les manifestations du vendredi 28 janvier, le mouvement des personnels de la santé a franchi une nouvelle étape. A Paris et en province, la presse a annoncé 30 000 manifestants. Dans beaucoup d'hôpitaux, les gens ont participé plus massivement aux manifestations que les fois précédentes et cela s'est vu. La mobilisation continue donc de s'étendre. Entre les journées de manifestations, les personnels mobilisés tentent de gagner leurs collègues à la cause du mouvement en organisant des débrayages, des actions coups d'éclat, en participant à des assemblées générales au niveau de leur service ou de l'hôpital. Dans certains endroits, localement, des chefs de service, des surveillants ou autres cadres ont participé à la dernière manifestation ou ont décidé de diminuer l'activité de leur service pour libérer le personnel ce jour-là.

Mais si le mouvement dure depuis plus d'un mois sans régresser, c'est que le mécontentement est réel. Le gouvernement n'a toujours pas répondu aux attentes des personnels soignants. Et devant la protestation qui se renforce de plus en plus, il tente de manoeuvrer en voulant orienter les discussions sur les 35 heures, à sa sauce, c'est-à-dire sans embauche à la hauteur des besoins dans les services.

Lorsqu'un des responsables des hôpitaux a rencontré les syndicats dans la foulée de la manifestation du 28 janvier, il a déclaré vouloir discuter des 35 heures d'abord, des effectifs après. Or depuis le début du mouvement, les personnels de toutes les catégories crient dans les manifestations, dans les assemblées générales, leur exaspération du sous-effectif devenu chronique et insupportable.

Une nouvelle journée de manifestation était prévue le jeudi 3 février à Paris au Champ-de-Mars. Il faut que la mobilisation continue à se développer.