A Montargis, nous étions 230, de tous les services de l'hôpital, à la manifestation du 28 janvier. Depuis le 3 janvier, le service de Gérontologie (80 personnes) lutte contre la suppression de 6 postes de soignants. Encouragés par le soutien des familles de malades en long et moyen séjour, les grévistes avaient appelé à une réunion publique le 20 janvier, à laquelle ont assisté 72 personnes.

Le 26, à une quarantaine, dont une majorité de familles, ils sont intervenus au Conseil d'administration de l'hôpital, présidé par un médecin PS, adjoint à la mairie de Montargis. Des parents de malades ont pu lui dire en face leur indignation et le ras-le-bol qu'ils expriment depuis plusieurs semaines sur des pétitions de soutien au personnel. Il y a quelques mois, alors que le personnel commençait à tirer la sonnette d'alarme, la direction de l'hôpital avait eu le culot de publier dans la presse locale les résultats d'un enquête auprès des familles, baptisée "enquête de satisfaction ". Les familles ont dénoncé le prix exorbitant des hospitalisations en long séjour - 12 000 F par mois à leur charge - alors que, faute de personnel et de moyens, les malades sont de moins en moins bien soignés.

Sous prétexte de modernisation et " d'amélioration du cadre de vie ", la direction cherche en fait à récupérer sur le dos du personnel et des malades une partie des 15 millions qui manquent à son budget. Elle commence par la Gérontologie, mais tous les services sont menacés. Nous étions 30 de tous les services, le matin du 28 janvier au rond-point et à l'entrée des deux grands supermarchés de l'agglomération pour nous adresser à la population et faire signer une pétition de soutien. Nous y avons reçu un bon accueil, confirmé l'après-midi par le succès de la manifestation. La mobilisation continue.