A l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, suite au succès de la manifestation de vendredi 28 janvier où nous sommes sortis à près de 800 personnes, soit deux fois plus que le 13 janvier, la grève a été reconduite et les AG de début de semaine rassemblent plus de monde.

Ces dernières semaines, les AG regroupaient 80 à 100 personnes et le piquet de grève du matin 20 à 40 personnes. Différentes actions ont eu lieu, comme le blocage du boulevard de l'Hôpital et celui du boulevard Vincent-Auriol le lendemain où nous étions une centaine, des collègues descendant de services pour nous y rejoindre. Des matelas, subtilisés dans différents services pour tenter de réduire l'activité en empêchant l'arrivée de nouveaux patients, s'entassent dans la salle où se tiennent les AG centrales. Comme beaucoup de médecins sur le groupe s'opposent aux grévistes en refusant de réduire l'activité, cette descente de matelas apparaît de plus en plus comme une manière de le leur imposer. Pour l'instant, la colère n'est pas telle que les collègues sortent eux-mêmes les matelas, mais ils laissent les grévistes intervenir.

Par ailleurs, lors de l'AG qui s'est tenue au retour de la manifestation du 28 janvier, nous avons fait venir le directeur de l'hôpital qui a pu entendre tout ce que nous avions à lui dire. Il ne s'engage d'ailleurs sur rien, ce qui a exaspéré le personnel présent. Nous continuons à tourner dans les services afin de convaincre nos collègues de la nécessité d'être encore plus nombreux dans la lutte et notamment pour la prochaine journée inter-hôpitaux du 3 février.