Depuis que des plans de licenciements sont préparés à ABB Alstom Power, députés et représentants du gouvernement Jospin multiplient déclarations et communiqués qui ont tous le même sens : ils n'imposeront rien aux patrons actionnaires d'Alstom ; ils accompagneront leur politique de suppression d'emplois et de licenciements. Pour les Pierret, Chevènement, ministres PS ou MDC, comme pour Jospin au moment où Michelin avait annoncé des licenciements, il n'est pas question d'interdire les licenciments à Alstom. Ni d'exercer une quelconque pression efficace dans ce sens sur une entreprise qui a toujours fait l'essentiel de ses profits grâce aux commandes publiques (EDF, SNCF, RATP, etc.) et aussi grâce au fait que l'état lui a toujours servi de béquille pour assurer ses marchés dans le monde.

Vis-à-vis des travailleurs et de la population de la région, c'est du vent et des effets de manche. Vis-à-vis des patrons d'Alstom, c'est une aide assurée pour qu'ils puissent faire passer leur politique qui aggrave le chômage et appauvrit la collectivité.

Chevènement est juste capable de se montrer ferme pour faire expulser des travailleurs immigrés qu'il prive de papiers, mais pas contre ces patrons malfaiteurs qui veulent nous priver de salaire...