" Reprise ou pas, le seul moyen d'arrêter l'offensive permanente du grand patronat contre nos salaires, contre nos conditions d'existence, est une contre-offensive généralisée de tous les travailleurs. Notre objectif militant essentiel pour la période à venir est de propager l'idée qu'il faut que les luttes partielles qui se multiplient depuis quelque temps, limitées, ici contre les conditions de travail, là contre des suppressions d'emplois, ailleurs contre la loi Aubry et la flexibilité, ou encore pour obtenir des augmentations de salaire - il faut que toutes ces luttes préparent, dans les esprits et dans les faits, un mouvement général de tous les travailleurs.

Mais il ne faut pas que, lorsque ces luttes s'engagent, les travailleurs en lutte se laissent détourner de leurs objectifs essentiels.

Il est aujourd'hui évident que, par-delà les entreprises, par-delà les corporations, par-delà la division entretenue entre travailleurs du secteur public et ceux du secteur privé, nous souffrons des mêmes problèmes, nous avons les mêmes revendications essentielles. [...] On ne peut évidemment pas compter sur le bon coeur du grand patronat, ni sur la volonté politique du gouvernement. Mais, s'ils ne sont pas prêts à donner de bon gré satisfaction à nos revendications légitimes, nous avons la force collective, nous, l'ensemble des travailleurs, de l'imposer par la lutte d'ensemble de tous ceux qui sont les victimes d'un système ignoble : travailleurs, chômeurs, retraités, exclus. " [...]