Durant la session du Parlement européen, un incident révélateur a montré le peu de cas que fait celui-ci de son propre personnel. Un employé, fonctionnaire du Luxembourg venu travailler à Strasbourg, est arrivé un matin malade au travail. Il a dû attendre 9 heures du matin l'arrivée du médecin, car en dépit du fait que nombre de personnes travaillent la nuit ou commencent à 7 heures du matin, le service médical lui n'est ouvert qu'à partir de 9 heures.

Mais, plus choquant, il lui a été refusé d'être transporté à la clinique avec une des voitures (avec chauffeur) qui transportent les députés, à qui ces véhicules sont réservés. Et un des collègues du malade a donc dû prendre sur lui de quitter le travail pour l'accompagner.

Pour couronner le tout, la clinique où l'avait fait envoyer le médecin (qui ne connaît apparemment ni le SAMU ni l'hôpital) n'était pas en mesure de s'occuper de son cas. Elle l'a donc expédié vers une autre clinique... à Sarrebruck, en Allemagne, à 100 km de là ! Strasbourg n'est pourtant pas une ville sous-équipée en hôpitaux. Cette affaire a indigné les collègues du fonctionnaire malade.

Et dire que celui-ci s'était dit que le Parlement, vu l'importance de ses moyens, était le mieux placé pour lui venir en aide !

Le Parlement européen aurait voulu prouver que la protection sociale n'est pas son fort, il n'aurait pas fait mieux.