La mauvaise farce qui se joue à Paris dans le cadre des prochaines élections municipales vient de connaître un nouvel épisode. A droite, Seguin vient de décider qu'il conduirait la liste dans le 18e arrondissement imposant à sa première de liste de lui céder la place. Il y a peu, il expliquait qu'il se maintiendrait mordicus en quatrième position, et qu'il ne faudrait pas compter sur lui pour écarter la jouvencelle qui portait ses couleurs. Foin donc de la galanterie, le preux chevalier s'est changé en goujat.

Cette comédie ne fait pas recette si on en juge par les sondages. Mais comme toutes les fables elle comporte une morale, comme on nous disait à l'école élémentaire. C'est que dans cette histoire, fort peu morale d'ailleurs, ce qui motive ces bouffons, ce ne sont pas les intérêts des électeurs dont ils cherchent à recueillir les suffrages, fort maladroitement. Leurs tortueuses intrigues, leurs calculs tacticiens montrent assez que ces élections constituent avant tout un tremplin pour leurs ambitions.

La gauche plurielle se délecte au spectacle de ces contorsions qui lui permet, à bon compte, d'éviter d'assumer la responsabilité de la politique du camp dont elle se réclame.

Il y a un moyen de montrer qu'on ne marche pas, et que l'on n'entre pas dans ce jeu piteux : c'est de voter pour les listes que Lutte Ouvrière présente à Paris.