- Accueil
- Lutte ouvrière n°1704
- Municipales - Marseille : Privatisation des services municipaux et taux de chômage record
Leur société
Municipales - Marseille : Privatisation des services municipaux et taux de chômage record
Lors du meeting avec Arlette Laguiller, à Marseille, le 24 février, notre camarade candidate sur le 8e secteur de Marseille, Sylvie Moyen, qui est secrétaire à la SNCM, après avoir parlé de la situation dans les entreprises qu'elle connaît bien, soit parce qu'elle y travaille, soit parce que d'autres de nos camarades y travaillent, a dit quelques mots sur la politique de la municipalité de Gaudin, le maire de droite de Marseille.
Certes la municipalité de droite de Jean-Claude Gaudin mène une politique ouvertement en faveur des riches, et se désintéresse complètement de la population pauvre, mais ça ne nous a guère changés des municipalités dites "de gauche" qui l'ont précédée. Les décisions concernant les grands travaux, les zones franches, les privatisations des services municipaux avaient été prises avant 1995, soit par la municipalité Defferre, soit par la municipalité Vigouroux. Mais Gaudin a continué la même politique, il l'a parfois amplifiée.
L'eau est fournie par la SEM, Société des Eaux de Marseille, qui est une filiale à 50 % de Vivendi et à 50 % de Suez-Lyonnaise des Eaux.
Si les "Tatas" (les femmes de service des écoles) continuent de s'occuper des enfants dans les cantines scolaires, ceux-ci mangent de la nourriture fabriquée par Avenance et la Sodexho.
Le ramassage des ordures ménagères a été privatisé pour l'hyper-centre et pour les 13e, 14e, 15e et 16e arrondissements, c'est-à-dire pour les quartiers les plus populaires. Et la différence est scandaleuse. Ces quartiers sont extrêmement sales, avec des tas de détritus qui restent des semaines, voire des mois. Les autres quartiers sont bien propres et bien nets. Les entreprises qui profitent par ce biais de nos impôts locaux sont Bronzo, qui dépend de Vivendi et de la Suez-Lyonnaise des Eaux, Onyx qui dépend de Vivendi, Abilis et la Polyurbaine qui dépend du groupe Penauille.
L'insuffisance des transports en commun est scandaleuse. Les dépenses de la ville pour le transport urbain concernent toujours des parkings et des autoroutes et très peu les transports en commun. Les deux lignes de métro sont totalement insuffisantes, les bus inconfortables, souvent peu fréquents. De grands secteurs de la ville sont très peu desservis. Enfin, à partir de 21 heures, il ne faut plus compter sur des transports en commun, le métro étant fermé et les bus devenus très rares.
Il n'y a pas de réseau de transport régional digne de ce nom. Ce n'est certes pas uniquement de la faute de la municipalité, mais ça l'est en partie.
Comme ce n'est pas de son fait sans doute si des hôpitaux sont rayés de la carte les uns après les autres. Mais il y a une belle hypocrisie de la part de Jean-Claude Gaudin à faire mine de se prononcer contre la fermeture de, mettons l'hôpital Sainte-Marguerite, d'un côté, et de l'autre d'être partisan d'une politique de restriction du budget de la Santé, comme le fut le parti de Gaudin quand il était au gouvernement, et d'ailleurs comme l'est actuellement la gauche.
La municipalité n'a pas non plus d'argent pour le logement social.
L'argent, elle le distribue aux bétonneurs de l'opération "Euro méditerranée".
La zone franche des quartiers nord a servi à exonérer d'impôts bien des entreprises. C'est ainsi qu'en bas des escaliers de vieilles petites maisons, à Saint-Antoine par exemple, on peut voir une ribambelle de boîtes aux lettres d'entreprises. Les entreprises, quant à elles, sont restées là où elles étaient, mais pour avoir changé leur boîte à lettres de place, elles ont bénéficié des avantages et exonérations liés aux zones franches.
Le chômage, lui, s'est maintenu.
Nous connaissons toujours des taux de chômage records à Marseille. Dans les secteurs où nous nous présentons, il touche autour du quart de la population active. Et c'est bien là le problème le plus grave, celui qui entraîne derrière lui tous les autres.