Dans bien des bureaux de poste, par exemple dans ceux de la banlieue parisienne, les queues étaient cet été encore plus longues qu'en temps normal. Rien d'étonnant à cela, les postiers en vacances n'étant pas remplacés, il y avait moins de guichets ouverts.

Dans les petites villes et les villages, ce n'est plus seulement un guichet mais parfois le bureau tout entier qui a été fermé. Parfois encore, ce sont les horaires d'ouverture qui ont été amputés de quelques heures par jour, quand le bureau n'a pas été totalement fermé pendant toute la durée des vacances. Dans le Gard par exemple, un responsable départemental de La Poste a estimé que 15 % des bureaux avaient ainsi fermé leurs portes.

Cette situation est dans la continuité de ce qui se passe à longueur d'année. Il y a bien longtemps que les bureaux de poste fonctionnent au plus juste en ce qui concerne les effectifs. Résultat : les absences ne sont bien souvent pas remplacées, même lorsque cette situation dure ou est parfaitement prévisible, par exemple pour les longues maladies ou les congés maternité.

Bien sûr, cela se voit encore plus pendant les mois d'été, vu qu'un grand nombre de postiers sont partis en vacances. Mais c'est en fait toute l'année que La Poste fait supporter aux usagers comme aux postiers sa politique qui consiste à ne pas augmenter ses effectifs, alors que cela serait indispensable et qu'une foule de candidats se présentent à chacun de ses concours pour y être... recalés.