A Vigneux, de nombreux enseignants se sont mis en grève le 24 janvier à l'appel des confédérations syndicales. Sur les 17 écoles primaires que compte la commune, six étaient fermées. Plus de 50 % des enseignants étaient en grève. Même chose pour les deux collèges de la ville.

Le maire a tenté de casser la grève en voulant ouvrir les écoles et faire garder les élèves par du personnel communal réquisitionné. Heureusement des animateurs municipaux vinrent prévenir les enseignants des projets du maire. Celui-ci avait convoqué le lendemain les employés réquisitionnés. Des enseignants grévistes, des animateurs, des parents, des militants syndicaux de l'Union locale CGT s'invitèrent à cette réunion pour dénoncer ce coup de force contre le droit de grève. Du coup un sous-fifre vint prévenir que la réunion venait d'être annulée ! Pour représenter le maire, il n'y avait que deux plantons de la police municipale. Tout le monde décida alors de se rendre à l'Union locale pour organiser la suite sans faire porter le chapeau au personnel.

Un tract, diffusé à la gare par les enseignants et ceux qui les appuyaient, fut suivi d'une tournée des écoles fermées afin de discuter avec les parents qui y amenaient leur enfant et avec le personnel vacataire embauché à la hâte par la Mairie. Résultat de cette journée de grève : une bonne ambiance et la satisfaction d'avoir mis en échec l'attitude antigréviste du maire.