À l'occasion d'une session de l'ONU consacrée aux enfants, celle-ci a fait venir 500 enfants du tiers-monde à New York pour y dénoncer avec leurs mots les abus dont ils sont victimes : « nous sommes les enfants (le la rue, nous sommes les enfants de la guerre, nous sommes les orphelins du Sida, nous sommes les victimes et nos voix ne sont pas entendues, il faut que tout cela cesse, nous voulons un monde digne de nous », a proclamé l'un d'eux.

Durant la dernière décennie, selon des chiffres officiels, plus de 2 millions d'enfants ont perdu la vie dans les guerres civiles, plus de 6 millions ont été mutilés, 20 millions chassés de leurs foyers. quelque 300 000 recrutés comme soldats. 700 000 enfants sont victimes chaque année du trafic de personnes.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Mais pour que cela cesse, il faudra autre chose que ces rassemblements, qui, certes, révèlent au monde la situation telle qu'elle est. Il faudra changer cette société qui est la cause de ces monstruosités. Et il ne faut pas compter sur des organismes comme l'ONU pour y changer quoi que ce soit. D'autant que, parfois, celle-ci cautionne elle-même des régimes qui sont directement responsables du sort subi par ces enfants.