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- Lutte ouvrière n°1787
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Dans les entreprises
Paris : La grève des éboueurs
Durant plusieurs jours, les balayeurs, conducteurs de bennes à ordures et chefs d'équipes, soit tous les agents de propreté de la Ville de Paris, ont fait grève pour réclamer des augmentations de salaire, des effectifs supplémentaires et des améliorations du matériel.
La colère a explosé suite à une décision de la Mairie de Paris de revoir l'organisation du travail. Le maire adjoint socialiste chargé des ressources humaines à la Ville de Paris, François Dargnaud, a déclaré : " Nous ne mettons pas en cause le travail individuel des agents. Il faut repenser notre manière de travailler et tout le monde a à y gagner. " Mais en l'occurrence, c'est surtout la Mairie de Paris qui voudrait y gagner, et sur le dos des travailleurs. En effet, la nouvelle organisation du travail en question ne laisse rien présager de bon pour ces employés qui doivent travailler par tous les temps, en équipe et aussi vingt-deux dimanches par an. Il serait ainsi question, entre autres, de commencer plus tôt le matin, dès 5 h 30, pour terminer beaucoup plus tard le soir, ce qui, bien sûr, outre la fatigue supplémentaire, pose des problèmes de transport. Cela fait longtemps déjà que le travail est de plus en plus pénible, car il n'y a pas assez de personnel.
Le maire de Paris, Delanoé, se vante d'inventer un autre type de relation avec les Parisiens. Mais, avec les travailleurs, le maire se comporte comme n'importe quel patron. Un des élus a déclaré : " Nous voulons sortir de cette culture de la grève. " Ces élus de la majorité municipale, issue de la coalition dite de " gauche plurielle ", voudraient que les travailleurs acceptent tout, surtout sans protester.
Qu'ils le veuillent ou non, la grève est encore dans la " culture " de ces travailleurs. Et c'est heureux lorsqu'ils veulent défendre de meilleures conditions de travail.