La Conférence des Maires vient de publier un rapport indiquant que le nombre de demandes pour des distributions de nourriture et pour des abris pour la nuit continue à augmenter.

Par rapport à l'année dernière, cette demande est en hausse de 19 %, aussi bien pour la nourriture (préparée et non préparée) que pour les abris. Ces chiffres n'ont pas cessé d'augmenter depuis 1986, année où les maires ont commencé à collecter les chiffres mesurant ce problème. Cela veut dire que ces besoins ont augmenté aussi durant les années 1995 à 2000, présentées comme les années d'un boom économique, entraîné par les nouvelles technologies de l'information et de la communication, mais période qui vit avant tout un boom des profits et de la spéculation.

Le prix des loyers a augmenté bien plus vite que les salaires. Les budgets des divers États se retrouvent dans le rouge les uns après les autres et leurs dirigeants sacrifient les besoins sociaux. Sur les 25 villes concernées par le rapport de la Conférence des Maires, les deux tiers ont diminué les rations de produits alimentaires qu'elles distribuent, afin de pouvoir donner quelque chose à tout le monde.

Selon le Los Angeles Times, l'augmentation de la demande de nourriture a été de 61 % à Los Angeles - record national : on y compte 43 000 demandeurs de nourriture par semaine, cela pour une population de 3 480 000 habitants pour la ville elle-même. Cette population, du moins sa partie salariée, a été touchée par les licenciements massifs intervenus dans l'industrie manufacturière, les télécommunications et les transports, comme dans les entreprises Boeing ou American Airlines. Toujours à Los Angeles, un tiers des familles sans abri qui cherchent un abri d'urgence sont renvoyées par manque de place.

Et comme en témoigne l'article ci-joint, cette population à laquelle des conditions de vie décentes sont refusées est victime d'opérations " coups de poing " de la police qui prétend ainsi agir contre le crime !