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- Lutte ouvrière n°1803
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Leur société
L'intérêt financier l'emporte sur celui de l'enfant !
À Montrouge, il y a deux ans, l'Éducation nationale a décidé de fusionner deux écoles maternelles (A.-Auger et J.-Guesde), distantes de 200 mètres environ, ce qui lui a permis d'économiser un poste de direction d'école.
Comme par hasard, quelque temps après, la mairie de Montrouge a décidé de transformer une partie de l'école en " jardin d'enfants " avec l'accord de l'Inspection académique. Les locaux de la cantine et d'autres salles ont disparu au profit de l'installation du jardin d'enfants.
Donc, imaginez des enfants qui tous les jours, pour manger, doivent se déplacer jusqu'à l'autre école, qu'il pleuve, vente ou neige. Une fois arrivés, ce n'est guère mieux. La cantine, déjà trop petite, doit accueillir 60 enfants en plus. Résultat des courses, les enfants mangent dans le bruit (quoi qu'en dise le maire) au milieu d'un grand préau. Ce préau servait avant à la gymnastique des enfants pendant la classe... Bonjour les conditions de travail du personnel de cette école ! Mais ce n'est pas tout.
La cour de l'école a aussi rétréci, non seulement à cause des travaux en cours, mais aussi parce qu'un trou entouré de barrières... n'est toujours pas recouvert depuis le mois d'octobre ! Le préau pour la gymnastique sert de salle vidéo et à entreposer le matériel de gymnastique. Quant à faire de la gymnastique, c'est une autre paire de manches, dans la mesure où le centre de loisirs (accueil avant la classe, après le repas et la classe) l'utilise aussi. En plus, il pleut dans la salle informatique, " ce n'est rien " nous a-t-on répondu !
Le pire, c'est l'inspectrice départementale, qui en visite, n'a pas semblé s'émouvoir des conditions de vie sur place.
Parents et enseignants ont protesté à diverses reprises. Le maire a toujours refusé de les écouter, accusant les enseignants d'agiter la population avec des banderoles. Tout ça parce que, lors d'une kermesse de l'école, des informations aux parents avaient été diffusées, des banderoles avaient été accrochées. Normal, sauf pour un maire, qui visiblement n'accepte pas la contestation de ses décisions.
Rappelons d'ailleurs que cette mairie n'en est pas à son coup d'essai pour ne pas avoir à débourser un sou pour des services collectifs. La dernière fois, par exemple, elle avait transformé, pour plusieurs années, une partie d'un jardin public... en crèche !
Pour l'instant, la mairie reste sourde aux demandes des parents et des enseignants, mais il faudra bien que cela change un jour ou l'autre. Ou bien, on l'y aidera.