- Accueil
- Lutte ouvrière n°1806
- Deux hebdomadaires de l'Oise condamnés pour diffamation envers Lutte Ouvrière
Leur société
Deux hebdomadaires de l'Oise condamnés pour diffamation envers Lutte Ouvrière
Le 30 janvier 2003, le tribunal correctionnel de Beauvais a jugé que les hebdomadaires, Le Bonhomme Picard et L'Observateur de Beauvais s'étaient rendus coupables du délit de diffamation publique à l'encontre de Lutte Ouvrière, en tant que parti politique. Ils ont été condamnés à verser à celui-ci 1500 euros chacun au titre de dommages et intérêts, plus 400 euros chacun pour la couverture des frais engagés, ainsi qu'à la publication du jugement dans chacun des hebdomadaires.
Le jugement concernait un article commun, paru dans les deux hebdomadaires dans leur édition du 1er mai 2002, qui attaquait violemment Lutte Ouvrière et son refus d'appeler à voter Chirac au deuxième tour des élections présidentielles en osant ajouter "il n'est pas exclu que des consignes discrètes soient données en faveur du candidat d'extrême droite".
L'avocat des deux journaux, comme justification, a déclaré qu'il était dans la nature même des partis politiques d'utiliser le mensonge et de faire le contraire de ce qu'ils disaient, surtout, ajoutait-il, dans le cas d'un parti révolutionnaire comme Lutte Ouvrière... d'où son affirmation inventée de toute pièce!
Voici en réponse les motivations du tribunal:
"Même si l'allégation est présentée comme une simple hypothèse ou un soupçon, elle est diffamatoire si elle se rapporte à un fait précis, ce qui est le cas d'espèce.(...)
Le tribunal considère qu'en laissant entendre que Lutte Ouvrière donne des consignes au second tour en faveur du candidat du Front National, alors que sa position officielle est de préconiser l'abstention, cela revient implicitement à accuser ce parti de duplicité.
Or, même pour un parti révolutionnaire, une telle appréciation porte nécessairement atteinte à son honneur et à sa considération. Le caractère diffamatoire de l'écrit en cause est donc établi."
Enfin les hebdomadaires ayant reconnu n'avoir ni interrogé Lutte Ouvrière ni mené aucune enquête sérieuse, l'excuse de bonne foi demandée a été rejetée.
Les deux journaux condamnés pour diffamation n'ont pas fait appel et ce jugement est donc définitif.
Il ne sera pas dit qu'on puisse sans frais, par le mensonge et la calomnie, grossièrement diffamer notre organisation.