A la gare du Nord, à Paris, six grévistes ont été sanctionnés de deux à trois jours de mise à pied suite à de courtes occupations de voies et postes lors des grèves de juin dernier contre la réforme des retraites. Sur la région, une soixantaine de grévistes ont ainsi été sanctionnés.

De plus la direction a systématiquement considéré en "absence irrégulière" pour leurs jours de grève, les grévistes qui n'étaient pas entrés dans la grève dès le premier jour du préavis. La différence? D'après le règlement SNCF, les heures d'absence irrégulière sont décomptées au taux horaire des heures supplémentaires. Au final, la retenue pour absence irrégulière coûte environ 50% de plus que la journée de grève. Quelle que soit l'illégalité de la mesure, la direction fait la démonstration de sa hargne anti-grève.

Si seuls des militants ont eu des jours de mise à pied, les cheminots sentent bien que c'est l'ensemble du personnel que la direction voudrait impressionner et dissuader de faire grève.

Mais pour l'instant, c'est le résultat inverse. L'attitude revancharde indigne les cheminots et un premier préavis de grève de protestation contre ces sanctions, le 23 août, a permis aux cheminots de montrer qu'ils ne se laisseraient pas intimider.