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Amboise (Indre-et-Loire) - maternité fermée : Un bébé décède
Un bébé est décédé lundi 22 septembre à l'hôpital d'Amboise. La maman, qui habite tout près, était arrivée aux Urgences à 3 heures du matin pour accoucher prématurément suite à une hémorragie. Mais le service de maternité de l'hôpital d'Amboise est partiellement fermé depuis le 18 août dernier, on n'y pratique plus les accouchements et le bloc est fermé.
Le personnel présent a pourtant tout fait pour sauver la maman et le bébé, un médecin et un anesthésiste immédiatement prévenus se sont rendus le plus vite possible sur place, ont ouvert en catastrophe le bloc opératoire mais de précieuses minutes ont été perdues et le bébé n'a pu être sauvé. Les parents ont décidé de porter plainte, non contre le personnel, qu'ils remercient au contraire pour tout ce qu'il a tenté, mais contre X, pour non-assistance à personne en danger.
Et pour beaucoup en effet, notamment pour le personnel de l'hôpital, cette non-assistance est bien le fait de ceux qui ont pris, à Amboise comme dans tant d'autres petites villes, la scandaleuse décision de fermer cette maternité. Une décision contre laquelle le personnel s'était mobilisé pour tenter de l'empêcher.
Le directeur de l'Agence Régionale d'Hospitalisation, l'administration responsable de ces fermetures, ne voit guère de problème. Selon ses propres dires à la presse, il pense seulement qu' «il faudra améliorer l'information à la population pour rappeler que la maternité d'Amboise (...) n'est plus une maternité classique»... Il prétend que le transfert au CHU de Tours n'aurait pas pris plus d'un quart d'heure supplémentaire.
Mais justement c'est sans doute pour une question de minutes que le bébé est décédé. Et bien des mères du département habitent encore plus loin de Tours que cette habitante d'Amboise. Aujourd'hui, il n'y a plus dans le département que la maternité du CHU de Tours et celle de Chinon, elle aussi menacée de fermeture.
Ces fermetures scandaleuses provoqueront à coup sûr d'autres drames. Ce sont des économies criminelles et le cynisme tranquille des responsables des ARH et des ministères est révoltant.