Les élections américaines approchent. Reculant dans les sondages, Bush vient de réaliser un coup publicitaire en effectuant, à l'occasion de la fête américaine du Thanksgiving, une très brève visite inopinée à Bagdad. Arrivé en avion, tous feux éteints, il a mangé son bout de dinde parmi les soldats dans un périmètre ultra-fortifié de l'aéroport de Bagdad. On ne sait pas s'il a mis les bushées doubles, mais au bout de deux heures il est reparti furtivement, comme il était venu, au terme de ce qui n'a été qu'une séance de reportages et de photos.

A son tour, ne voulant pas être en reste, la sénatrice démocrate Hilary Clinton, la femme du prédécesseur de Bush à la Maison-Blanche, qui venait d'effectuer la même opération parmi des soldats américains d'Afghanistan, est arrivée le lendemain et s'est promenée dans la capitale irakienne.

Bush, Hilary, ces gens-là décident des guerres. Puis il leur arrive de faire rapidement et sans risque des tournées des popotes sans intérêt, sauf pour leur publicité. Le petit tour fait, les voici aussitôt repartis laissant derrière eux les GI's et autres soldats américains qui assurent, avec la peur au ventre et avec leurs méthodes de soudards, le maintien de l'ordre dans un pays qu'ils occupent.