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Leur société
La lutte des «recalculés» du chômage : De bonne guerre!
Le président de l'Unedic, numéro 2 du Medef, a dénoncé «la guérilla juridique» qu'ont entamée les associations de chômeurs. Non content d'avoir décidé de réduire la durée d'indemnisation de plusieurs centaines de milliers de chômeurs, il voudrait que ses sales coups ne suscitent aucune réaction. Eh bien, c'est raté pour lui et on ne peut que s'en réjouir!
Les chômeurs font valoir qu'ils sont victimes de la part des Assedic d'une «rupture de contrat», car ils avaient signé le plan d'aide au retour à l'emploi (PARE). Avec les nouvelles mesures, leur durée d'indemnisation est en effet réduite d'environ sept mois -parfois même de quatorze mois, selon la catégorie de chômeurs. C'est ainsi que, depuis le 1er janvier, selon les associations de chômeurs, près de 300000 personnes ont vu leurs allocations chômage supprimées, basculant vers le revenu minimum d'insertion (RMI) ou l'allocation spécifique de solidarité (ASS) ou bien se retrouvant sans ressources.
Les chômeurs «recalculés» dénoncent la décision de l'Unedic d'avoir rompu unilatéralement le contrat et ont déposé près de 2000 dossiers devant les tribunaux d'une quarantaine de villes de France.
Mardi 22 mars, c'est à Paris que le tribunal de grande instance a examiné la plainte de vingt-trois chômeurs dont les allocations viennent d'être supprimées. A cette occasion, les associations de chômeurs organisaient une manifestation devant le palais de justice de la capitale. Des recours ont également été déposés depuis le début de l'année à Toulouse, Bordeaux, Créteil dans le Val-de-Marne. A Marseille, la décision du tribunal de grande instance sur la plainte déposée par 37 chômeurs est attendue à la mi-avril.
Les associations de chômeurs se servent de tous les moyens, manifestations comme actions juridiques, pour dénoncer la situation faite aux demandeurs d'emploi. Qu'un représentant du patronat le ressente comme une «guérilla», c'est un encouragement à continuer le combat!