STMicroelectronics (Grenoble, 38) : «De l’argent il y en a...»24/03/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/03/une1860.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

STMicroelectronics (Grenoble, 38) : «De l’argent il y en a...»

STMicroelectronics, une multinationale qui possède un «cash», c'est-à-dire une cagnotte de trois milliards de dollars accumulés sur le dos des salariés, et qui fait des profits annuels de plusieurs centaines de millions de dollars, vient de licencier 600 salariés à Rennes. Dans la région grenobloise, cette entreprise a reçu, avec Motorola et Philips, 543 millions d'euros de subventions de la part de l'État et des collectivités locales.

Ces derniers mois, dans le site de Grenoble, à quelques centaines, nous avons manifesté à plusieurs reprises notre désaccord avec les licenciements de nos collègues de Rennes, ainsi que notre solidarité.

Récemment, la direction a décidé de bloquer les salaires des ingénieurs et cadres, alors que les opérateurs et techniciens ont droit à trois malheureux pour-cent d'augmentation au 1er avril. Ajoutés à l'inquiétude concernant l'avenir des emplois sur le site de Grenoble, les licenciements à Rennes étant peut-être le début de licenciements aussi dans les autres usines du groupe, ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. C'est donc à 250 que nous nous sommes retrouvés en assemblée générale le jeudi 4 mars pour, le lendemain, nous retrouver à 300 en manifestation dans l'usine et quitter le travail nombreux dès le début d'après midi... et jeudi 19; mais nous nous sommes rassemblés à 450 environ devant l'usine pendant la venue des médias locaux, puis à nouveau en manifestation dans l'usine en entrant dans les bâtiments. L'ambiance était au rendez-vous et les slogans tels que «De l'argent, il y en a, pour nos salaires et nos emplois!» étaient largement repris.

Pour l'instant la direction fait savoir par voie de presse qu'elle ne comprend pas les raisons d'inquiétude des salariés. Parmi nous, l'idée d'élargir et d'amplifier ces manifestations de mécontentement fait son chemin.

Partager