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- Lutte ouvrière n°1865
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Unichips Flodor (Péronne, 80) : Arrêter le plan du patron
Quatre-vingt licenciements sont annoncés à l'usine Unichips-Flodor de Péronne, qui compte 200 travailleurs. La direction a le culot d'appeler cela «plan d'adaptation». Pour elle, comme pour tous les patrons, s'adapter signifie que les ouvriers n'ont plus le droit de vivre! Tout cela parce qu'elle a décidé d'aller gagner de l'argent ailleurs.
La direction voudrait faire croire que ces licenciements sont nécessaires à cause des pertes de 2002 et 2003. Mais depuis 1991, l'année où Unichips est devenu propriétaire de l'usine, que sont devenus les bénéfices accumulés année après année?
Tout le monde s'attendait à quelque chose après le déménagement clandestin, le 21 août 2003, de plusieurs machines, et en particulier de la grosse friteuse qui fabriquait les chips, la principale production. Depuis ce mois d'août, l'usine tourne sous la menace permanente des licenciements, le renvoi total des saisonniers, le départ des productions dans les autres usines du groupe et le mépris le plus total de la direction; elle n'a cessé de souffler le chaud et le froid, les jours de chômage ou, au contraire, le refus des congés parce qu'il y aurait des commandes à honorer! ! !
La menace s'est faite maintenant plus précise. La direction voudrait en finir vite. Pourtant, il faudra qu'elle passe par la procédure normale, même si cela ne changera pas ses plans. En tout cas la menace est trop grave pour la laisser passer sans réagir.