Jeudi 22 juillet, Chirac a annoncé la deuxième étape de son "plan Cancer". Après sa réélection, il avait fait de ce plan une priorité, l'un des trois "grands chantiers" de son quinquennat. Mais une fois l'effet d'annonce passé, on ne peut que constater que la montagne a accouché d'une souris.

Chaque année en France 150000 personnes meurent du cancer, première cause de mortalité chez les hommes, seconde cause de mortalité chez les femmes. C'est dire qu'il faudrait donner des moyens importants à la recherche et aux hôpitaux. Or, le budget de ce deuxième volet du "plan Cancer" de Chirac, est de 18 millions d'euros, et encore, sur trois ans! À titre de comparaison le budget prévu pour doter l'armée d'équipements supplémentaires est de 88 milliards d'euros.

Ainsi, chaque année, pour un euro dépensé pour la lutte contre le cancer, ce sont presque 3000 euros qui seront consacrés aux engins de mort.

Et finalement, à y regarder de plus près, le " plan Cancer" de Chirac, en plus de son maigre budget, vise en fait à faire des économies sous prétexte d'obliger les médecins et les chercheurs à travailler ensemble, ce qui, dans le langage des politiciens, signifie réduire les personnels et faire des économies sur le dos des chercheurs.

Bref, un "plan Cancer" dont on peut parier qu'il aura peu d'impact sur la santé publique, mais qui vise surtout à soigner... la cote de popularité de Chirac!