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Leur société
L'idéal des patrons : Qu'on travaille gratis...
"Il faut assouplir les règles du contrat de travail à durée indéterminée", affirmait Sarkozy, jeudi 2 septembre, s'adressant à des petits patrons enthousiastes. Seillière n'était pas présent, mais il ne pouvait que tressaillir d'aise, lui qui réclame pour l'ensemble du patronat la possibilité de négocier (mieux vaudrait dire imposer) des contrats de travail entreprise par entreprise, voire travailleur par travailleur.
Sarkozy, lui, déclarait que "les règles du licenciement doivent être assouplies pour les entreprises". Comme si aujourd'hui les patrons étaient gênés par la loi pour licencier de façon arbitraire, non parce qu'ils sont en difficultés mais simplement parce qu'ils cherchent à faire plus de profits.
Et pour continuer dans la gamme des assouplissements, Sarkozy invoquait la nécessité d'autoriser des "contingents d'heures supplémentaires plus larges et d'un coût moins élevé pour les entreprises". Le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CGPME) demande "de pouvoir aller jusqu'à 240 heures supplémentaires par an, ce qui représente 41 heures par semaine de travail au total". "Ce qui n'est pas épouvantable", ajoute ce spécialiste du progrès social à rebours. Et il souhaiterait que quatre heures ne soient majorées que de 10%, et non de 25% comme c'est le cas dans les entreprises de moins de 20 salariés.
Voilà comment raisonnent les patrons et les plans qu'ils préparent avec l'aide du gouvernement pour mener leur offensive contre les salariés.
En fait, ce qu'ils voudraient, ce n'est pas simplement du travail supplémentaire, mais du travail supplémentaire gratuit.