Jeudi 21 octobre avait lieu à Paris une manifestation de retraités, à l'appel de la CGT, pour protester contre la baisse de leur pouvoir d'achat. Tous les syndicats de retraités constatent que, depuis que, en 1993, le gouvernement Balladur avait décidé de ne plus indexer les retraites sur les salaires mais sur les prix, leur pouvoir d'achat a baissé de 10%. À cette mesure s'ajoutent des ponctions telles que la hausse de 0,5% de la CSG, le forfait d'un euro pour chaque consultation médicale ainsi que la hausse du forfait hospitalier. Sans parler des menaces qui planent sur la pension de reversion: si le gouvernement a suspendu les décrets visant à réduire la part de la retraite versée au conjoint après le décès d'un salarié, il ne les a pas annulés.

Le jour même où les retraités réclamaient une augmentation de leur pension qui tienne compte de la hausse du prix de la vie, Sarkozy se prononçait pour le relèvement du seuil de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en fonction de l'inflation: «Il s'agit d'un acte d'équité républicain», a-t-il affirmé, «on ne doit pas être traité moins bien parce qu'on a plus d'argent.»

Les retraités, eux, demandent juste à être traités «aussi bien» que les assujettis à l'ISF.