Lycée Paul-Éluard – Saint-Denis (93) : Grève et manifestations ont fait reculer l’Inspection académique09/02/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/02/une1906.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Lycée Paul-Éluard – Saint-Denis (93) : Grève et manifestations ont fait reculer l’Inspection académique

Pendant dix jours, les élèves et les enseignants du lycée Paul-Éluard de Saint-Denis ont enchaîné jours de grève et manifestations, en ville ou au ministère, pour le maintien d'une classe préparatoire aux grandes écoles que l'Inspection académique avait décidé de supprimer. Elle prenait prétexte que cette classe n'était pas assez remplie: onze élèves, contre une cinquantaine dans les «prépas» parisiennes.

C'est en se connectant sur le serveur informatique des inscriptions pour l'année prochaine qu'élèves et enseignants ont appris la nouvelle. La classe de Saint-Denis n'existait plus! L'une des rares classes préparatoires dans le département disparaissait, alors que par ailleurs le gouvernement fait des discours sur la promotion des élèves de banlieue vers les grandes écoles.

Finalement, le mardi 1er février, l'inspecteur d'académie a cédé et décidé de maintenir la classe, au moins pour une année. Le mouvement avait également une autre revendication: le maintien d'une option d'arts plastiques que l'Inspection veut transférer dans l'autre lycée de la ville, Suger. On ne voit pas en quoi le fait d'ouvrir cette option à Suger nécessiterait de la fermer à Paul-Éluard ! Mais là, rien n'a encore été obtenu.

Dans les manifestations, les slogans contre la loi Fillon se mêlaient à ceux sur le lycée Paul-Éluard. Chacun sent en effet que les suppressions de classe et d'options prévues sur le lycée préfigurent ce qui peut advenir par la suite: moins de sections, moins d'options, moins de possibilités pour faire ses études. Des élèves sont retournés dans leurs anciens collèges faire signer des pétitions et expliquer leur grève.

On est dans la période où tous les établissements sont informés des moyens dont ils disposeront pour l'année prochaine, ce qui se traduira bien souvent par une augmentation des effectifs par classe à la rentrée de septembre 2005. Il s'agit d'une politique globale, qui n'a pas son origine dans l'arrivée de Fillon à la tête du ministère de l'Éducation nationale et qui vise à réduire les moyens affectés à l'éducation. Chacun peut le constater, et c'est une des raisons pour lesquelles les manifestations ont reçu un accueil chaleureux de la population de Saint-Denis.

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