Suez-Environnement - Région parisienne : Un gros grain de sable dans la machine à licencier17/02/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/02/une1907.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Suez-Environnement - Région parisienne : Un gros grain de sable dans la machine à licencier

Sans doute recrutée par la direction pour ses qualités de spécialiste du licenciement, la nouvelle DRH de Suez-environnement a déjà à son actif la gestion de deux plans sociaux dans le groupe Suez, un dans cette entreprise et l'autre chez Degrémont.

Son objectif est de remplacer tous les anciens employés de son service par sa propre équipe, et toutes les occasions sont bonnes pour faire partir les anciens. Un différend étant apparu dans son service entre la nouvelle hiérarchie qu'elle a mise en place et une employée, elle a entamé tout naturellement une procédure de licenciement contre celle-ci, dès qu'elle a pu trouver un prétexte juridiquement présentable.

Ce que cette spécialiste du licenciement n'avait pas prévu, c'est la réaction du personnel.

En effet l'employée visée avait seize ans d'ancienneté et est connue partout, d'autant que par son travail à la DRH elle est amenée à avoir beaucoup de contacts. Le prétexte invoqué pour le licenciement était de ne pas avoir détruit immédiatement des simulations de fiches de paye lorsque son chef le lui a demandé, et de les avoir laissées sous son bureau en attendant d'avoir le temps de le faire. Les salariés n'ont pas été dupes. Des "fautes" de ce type, on peut en trouver à tout le monde, d'autant que la charge de travail de chacun a augmenté énormément ces dernières années et encore plus depuis le plan social de l'an dernier.

Les travailleurs se sont mobilisés pour organiser une manifestation commune des deux sites, et signer des témoignages sur le comportement professionnel de notre collègue. Un cortège, parti du site du Pecq, a rejoint le site de Paris pour manifester ensemble et remettre les 65 témoignages à la DRH, obligée de nous écouter. L'après-midi même, celle-ci devait recevoir notre collègue et, cette fois, le ton avait complètement changé. Il n'était plus question de licenciement, ni pour "raison de comportement", ni pour autre chose. Si problème de comportement il y a, c'est bien celui de la DRH.

Partager