La Courneuve et Neuilly, même combat ?30/06/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/07/une1926.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La Courneuve et Neuilly, même combat ?

Que des enfants risquent leur vie à l'occasion d'un fait divers, cela peut exister aussi dans une ville riche. À Neuilly, en mai 1993, 21 enfants d'une classe de maternelle et leur institutrice avaient été pris en otages pendant 46 heures par un ancien chef d'entreprise qui avait vu la liquidation judiciaire de sa société informatique et connu une longue période de chômage. Finalement, le preneur d'otages fut abattu. Cela avait permis à Sarkozy, maire de Neuilly et à l'époque ministre du Budget, de se donner un rôle avantageux. Déjà.

Mais il y a tout de même une grosse différence entre Neuilly, qui compte 2,5% de logements sociaux, et La Courneuve! Si des faits criminels ou des prises d'otages peuvent se produire dans l'une ou dans l'autre ville, il n'en est pas de même pour le type de délinquance qui sévit tous les jours là où se concentre la partie la plus pauvre de la population. Sarkozy s'en prend à «certains responsables politiques, bien au calme, bien au chaud, qui ne connaissent pas les problèmes d'insécurité». Mais en réalité, il fait partie de ces maires de communes riches qui, en dehors des chambres de bonnes, tiennent à maintenir les pauvres à l'écart, bien conscients que la politique du gouvernement aggravera encore les choses.

Et sur le type de délinquance qui sévit dans les beaux quartiers, comme sur celle où se sont illustrés un certain nombre d'élus de son parti, il est beaucoup moins prolixe.

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