Sediver - Saint-Yorre (Allier) : - Les travailleurs et la population unis face à la direction28/07/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/07/une1930.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sediver - Saint-Yorre (Allier) : - Les travailleurs et la population unis face à la direction

Lundi 25 juillet, l'assemblée générale des salariés de Sediver s'est tenue, comme tous les lundis, depuis un an et demi que le patron a annoncé son intention de fermer l'entreprise.

Maintenant que le four de la verrerie est éteint (voir LO n°1927) et que la plupart des salariés ont reçu leur lettre de licenciement, la direction cherche à récupérer le stock de pièces, des isolateurs électriques, que les licenciés considèrent comme leur "trésor de guerre". À plusieurs reprises, la semaine précédente, la direction a tenté de faire sortir des camions d'isolateurs de l'usine avec la présence d'un huissier et sous la protection de gendarmes. Chaque fois les salariés présents ont alerté la population avec la sirène de l'usine et, tout de suite, des dizaines de personnes, retraités, conjoints, enfants, amis du personnel, se sont rassemblées, rendant la sortie des camions difficile. Comme mardi 19 juillet, où un couple de retraités de l'usine, âgés de 80 ans, se sont mis devant le camion: "À notre âge, on n'a rien à perdre, qu'ils nous passent dessus s'ils osent."

En plus des indemnités légales, les indemnités annoncées sont dérisoires: de 4000 à pas plus de 10000 euros selon l'âge.

La direction a eu le culot de proposer de soi-disant reclassements dans d'autres usines du groupe, en Italie, au Brésil, en Chine... à 250 euros par mois pour un ouvrier assembleur à Rio de Janeiro ou encore 216 euros par mois pour un technicien à Shanghaï ! Un couple travaillant dans l'entreprise depuis plus de trente ans s'est vu "offrir" un reclassement en Chine pour l'un et en région parisienne pour l'autre.

Et tout cela pour que la direction puisse prétendre qu'elle a fait des "offres" de reclassement !

Mais cela n'a fait qu'exaspérer encore plus les salariés, face à une entreprise dont le seul but est d'accroître les bénéfices déjà confortables du trust SEVES auquel appartient Sediver.

Mais les travailleurs, aujourd'hui sur le carreau, restent déterminés et mobilisés à s'opposer à la direction avec le soutien de la population de Saint-Yorre.

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