De Le Pen fictif à Sarkozy pour de bon...04/08/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/08/une1931.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

De Le Pen fictif à Sarkozy pour de bon...

Beaucoup d'électeurs de gauche ont voté pour Chirac au deuxième tour de la présidentielle de 2002, suivant les consignes des dirigeants du Parti socialiste et du Parti communiste, pour, selon ces derniers, empêcher Le Pen d'être élu. C'était une fable car Le Pen aurait été battu rien qu'avec les électeurs de droite autour de Chirac. Mais ces deux partis évitaient ainsi d'avoir à discuter les fautes de leur gouvernement qui les avaient menés à l'échec cuisant du premier tour. Des électeurs d'origine maghrébine ont été nombreux par peur de Le Pen à approuver ce choix.

On n'a heureusement pas eu Le Pen, mais on a eu Sarkozy, dont en particulier les ressortissants du Maghreb n'ont guère à se louer, et cela ne s'arrangera pas, ni pour eux ni pour les travailleurs en général s'il devient président.

On croit échapper à un danger, et on se précipite dans un autre. Mais avec le soutien de la gauche, Chirac a été plébiscité par 82% des électeurs et a eu les mains libres. La gauche n'a pu que pleurer en lui reprochant de ne pas avoir respecté un prétendu «pacte républicain» qu'elle avait été seule à signer, Chirac n'ayant rien signé ni même rien eu à demander.

Ce pacte républicain n'existait que dans le discours de la gauche et était juste un rideau de fumée pour accompagner sa sortie honteuse.

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