Au centre de tri de Rennes Airlande, comme sur l'ensemble de La Poste, la recherche de la productivité entraîne une baisse des effectifs. Cela se traduit par des départs en retraite non remplacés. Dans plusieurs équipes, il faut assurer le travail avec de moins en moins de monde et il devient difficile de poser des congés annuels qui peuvent être refusés pour des besoins de service.

Face à cette dégradation constante de nos conditions de travail, deux services de nuit ont pris l'habitude depuis un mois et demi de se réunir à l'heure de la pause pour discuter de leurs revendications. Et une cinquantaine d'agents ont signé une demande d'embauche de personnel supplémentaire sur le cahier du CHSCT afin d'obliger la direction à répondre. À plusieurs reprises nous nous sommes réunis devant la feuille de pointage, en début de service, pour exiger les embauches nécessaires pour combler les emplois vacants.

Au début, la direction a éludé le problème en nous faisant dire qu'elle étudiait la question et nous demandait de prendre notre mal en patience car la situation devrait, à ses dires, se régulariser d'elle-même!

Cette attitude n'a fait que renforcer notre mécontentement. Craignant un risque de grève, la direction a finalement proposé cinq emplois nouveaux en avril ou en mai. C'était loin du compte puisque nous réclamons douze emplois de 18h30 à 6heures, et tout de suite! Cédant par petits bouts, la direction a alors fait une nouvelle proposition de deux autres postes, ce qui n'a pas suffi à empêcher 85% du personnel de faire grève le 31 janvier. Le 2 février, profitant du préavis national, nous étions encore plus nombreux à cesser le travail. Nous sommes donc bien décidés à tout faire pour que la direction revoie sa copie au plus vite.