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- Lutte ouvrière n°1993
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Dans les entreprises
EDF-GDF : Manifestation contre la privatisation.
Si l'Assemblée nationale a adopté le projet de privatisation de Gaz de France, en revanche le Sénat ne s'est pas encore prononcé. Il n'est pas sûr que le projet y soit voté, si certains sénateurs UMP ne le votent pas et si l'UDF (mieux représentée qu'au Palais Bourbon) s'y oppose.
Mais de toute manière, le dernier mot appartiendra aux députés. Ce qui pourrait faire hésiter les parlementaires de droite, c'est leur crainte de le payer électoralement dans le futur si les prix du gaz venaient à augmenter très fortement.
Nul n'ignore que le gouvernement s'était dans un premier temps engagé à ce que l'ouverture du capital de Gaz de France ne se traduise pas par une privatisation, l'État conservant la majorité du capital. Or, maintenant, c'est bel et bien à une privatisation à laquelle on assiste, uniquement dans le but de faire cadeau de GDF au groupe privé Suez. Les arguments que le gouvernement avait mis en avant lors de l'ouverture du capital se retournent aujourd'hui contre lui.
Ministres et journalistes expliquaient alors qu'en conservant la majorité du capital l'État évitait ainsi tout dérapage sur les prix. Aujourd'hui les mêmes prétendent que cela n'a finalement pas tellement d'importance, et qu'avec en gros un tiers du capital entre ses mains l'État pourra quand même faire aussi bien. Mais alors, ce qu'on nous avait dit avant, c'était du pipeau?
En réalité les tarifs risquent bel et bien d'exploser d'ici quelques mois. Surtout à partir du 1er juillet 2007, date de l'ouverture du marché à tous les clients particuliers. Ils ont déjà fortement augmenté à cause de la hausse du pétrole sur lequel est indexé le gaz naturel, à quoi s'ajoute la soif de profits de GDF qui réalise des bénéfices somptueux. À cela va s'ajouter la volonté des actionnaires de Suez d'en avoir pour leur argent.
Les salariés d'EDF-GDF sont certes les premiers concernés, mais l'ensemble des usagers, c'est-à-dire toute la population l'est également.
Dans ce contexte la CGT, qui a à elle seule la majorité des voix aux élections professionnelles à EDF-GDF, appelle les salariés et l'ensemble de la population à manifester son désaccord avec la privatisation de Gaz de France.