Mardi 13 février, deux heures après la fin des négociations salariales, plusieurs dizaines de travailleurs débrayaient spontanément à l'usine Renault-Sovab de Batilly (2500 travailleurs). En effet, la direction de la Sovab ne propose aux salariés qu'une prime exceptionnelle de 800 euros brut (elle était de 700euros en 2006) et une augmentation générale de 1,6% pour 2007, donnée en deux temps: 1% en mars et 0,6% en octobre. Cela alors qu'elle n'arrête pas de se vanter de la marge bénéficiaire exceptionnelle -7%! - que dégage l'usine de Batilly qui produit le Master Renault. Les débrayages se sont poursuivis dans l'équipe de nuit avec une cinquantaine de grévistes.

Mercredi matin, un tract intersyndical signé par CGT, Sud, CFTC et l'UNSA appelait à la grève. 110 travailleurs de différents secteurs de l'usine se retrouvaient et faisaient le tour de l'usine, bloquant quasiment la production.

La revendication est celle d'une augmentation de la prime de 800 à 2000 euros ainsi que des augmentations de salaires qui ne sont pas chiffrées. Certains parlent de 5%, d'autres de 300 euros... en tout cas les grévistes veulent plus d'argent, d'autant que Renault vient d'annoncer 2,86 milliards de bénéfices en 2006.

Les travailleurs en ont assez que les bénéfices prennent l'ascenseur alors que les salaires s'échinent dans les escaliers.