Les médias ont cité en exemple AXA comme entreprise agissant en faveur de l'égalité salariale entre hommes et femmes. Qu'en est-il ?

Depuis 2006, AXA France a décidé de consacrer un million d'euros répartis sur trois ans (250 000 en 2006 et 325 000 en 2007 et en 2008) à la réduction des écarts entre les salaires des femmes et des hommes. AXA reconnaissait ainsi l'existence des disparités de salaires condamnées par la loi depuis longtemps.

En fait, quelques salariées, 123 en 2006, pour l'essentiel cadres, ont été augmentées d'environ 100, 150 brut par mois. Sur trois ans, cela représentera environ 400 augmentations sur les 8 000 femmes salariées qui travaillent actuellement à AXA France. Bref, cela reste une mesurette qui fait plus de bruit que d'effet.

Ce million sur trois ans rapporté aux 8 millions de la rémunération globale pour l'année 2006 de De Castries, PDG d'AXA, représente une goutte d'eau dérisoire. Les 250 000 dépensés en 2006 ne représentent que 0,001 % du chiffre d'affaires d'AXA France.

Cette opération permet à la direction de se faire de la publicité et tente de masquer la réalité des salaires et de la perte de pouvoir d'achat pour tous les salariés, hommes ou femmes, d'AXA. Celle-ci est beaucoup plus discrète sur les augmentations générales des salaires prévues pour les trois ans à venir : 1,1 % par an.

En effet, sous le faux prétexte de reconnaître le mérite individuel, AXA diminue le montant des augmentations générales et accroît la partie variable des salaires sous forme de primes au mérite. Le personnel n'est pas dupe et parle beaucoup de la nécessité urgente d'augmenter les salaires de tous. AXA, riche à milliards, en a les moyens !