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Dans les entreprises
Hôpital Sainte-Anne (Paris) : On a toujours intérêt à se défendre !
Il y a un mois, nous apprenions à l'hôpital Sainte-Anne que, pour faire une économie de 70 000 euros, le poste d'accueil du centre Raymond-Garcin tenu par deux agents qui travaillent en alternance, allait être supprimé en janvier 2008.
Les deux collègues de l'accueil ont eu vite fait de faire savoir la nouvelle à ceux de la caisse, à qui une grande partie de leurs tâches allait être attribuée. Une pétition a été lancée auprès des usagers, et avec l'aide des syndicats a été distribuée un tract à tout le personnel de l'hôpital, invité lui aussi à signer la pétition.
Fin décembre, cette pétition, avec 800 signatures, a été portée au directeur lors du comité technique d'établissement (CTE), qui voyant cela a suspendu la discussion et l'a reportée au 1er avril, déclarant qu'il ignorait à quel point la fermeture de l'accueil pouvait désorganiser le fonctionnement du bâtiment.
C'est souvent ainsi, ces cadres n'écoutent pas, ne voient pas ce que nous faisons et prennent des décisions absurdes. Sauf quand ils trouvent du répondant et tombent sur un os. Alors, les voilà plus compréhensifs.
L'accueil du public, dans les hôpitaux, fait partie des démarches dites de qualité et les directeurs d'un grand nombre d'entre eux affirment vouloir les développer. À Sainte-Anne, c'est le contraire : on ferme.
Pour l'instant, le directeur a reculé et les agents concernés sont bien déterminés à refuser la fermeture. Ils continuent à faire circuler les pétitions, à s'adresser au restant du personnel, et comptent bien retourner voir le directeur.