Lycée Louise-Michel : Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne)21/03/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/03/une2068.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Louise-Michel : Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne)

Au lycée Louise-Michel de Champigny, les moyens accordés pour 2008 prévoient la disparition d'au moins quatre classes et la suppression de 13 postes d'enseignants sur la centaine actuellement présente. La volonté du gouvernement de faire des économies sur les services publics ferait ainsi perdre 10 % des professeurs. Ceci, alors que nous avions déjà perdu trois classes à la rentrée 2007. Dans cette commune populaire, ces baisses de moyens menacent gravement la diversité des filières offertes aux élèves. Une délégation reçue le 12 mars au rectorat s'est entendu dire qu'aucune réponse ne pouvait être apportée aux revendications des enseignants qui, réunis le lendemain, ont décidé la grève et le blocage du lycée pour le vendredi 14 mars.

Ce jour-là, une trentaine d'entre eux ont donc cadenassé la grille du lycée et expliqué aux élèves les raisons de leur mouvement, en les invitant à se joindre à eux. Toute la matinée, à une centaine, des élèves et des professeurs ont diffusé des tracts aux entrées des établissements de la ville, sur le marché et aux carrefours proches, pour faire connaître leur situation, et appeler à un rassemblement le samedi après-midi devant la mairie.

Dans la matinée, nous apprenions que les postes de deux collègues étaient maintenus, ce qui fut ressenti comme une première victoire. L'après-midi, le lycée voisin Marx-Dormoy était à son tour bloqué par les élèves. Le groupe d'élèves de Louise-Michel qui était passé dans la matinée avait fait des émules ! Le blocage des deux lycées, cette fois par les élèves, se poursuivit le samedi matin et l'après-midi, plusieurs centaines d'élèves, de parents et de professeurs se retrouvèrent devant la mairie.

Enseignants et élèves ont pris la parole et ont reçu le soutien du maire PC fraîchement réélu, puis ont manifesté dans les rues de la ville. Elèves et professeurs ont alors décidé de la poursuite du blocage jusqu'à la grève nationale du mardi 18.

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