Rhodia a annoncé en 2007 un bénéfice net de 129 millions d'euros, qui a plus que doublé par rapport à 2006 où le résultat était de 62 millions d'euros.

Mais cela ne suffit encore pas. La direction a décidé une nouvelle réorganisation qui entraînera la disparition de l'entreprise Organics : les activités diphénols, les plus rentables, resteraient dans le groupe, tandis que les autres activités fermeraient ou seraient vendues. La fermeture de l'atelier paracétamol à Roussillon-en-Isère a été annoncée pour la fin 2008, avec plus de 40 suppressions d'emplois. L'activité isocyanates, c'est-à-dire l'usine de Pont-de-Claix en Isère et celle de Freeport aux USA, est en cours de vente au groupe suédois Perstorp. Quant au reste des activités situées sur les sites industriels de Salindres, Roussillon et Saint-Fons, elles seraient proposées au plus offrant d'ici fin 2008 ou mi-2009. Les critères de la direction pour rester dans le groupe Rhodia sont d'avoir un taux de rentabilité supérieur à 12 % par an, tout en étant parmi les premiers mondiaux.

Les salariés et leurs familles, les communes et les régions où sont implantées ces usines ne comptent pas dans les calculs des dirigeants de Rhodia, aux ordres d'actionnaires toujours plus voraces.