Plus 141 % de bénéfices en 2007, tel est le résultat de Wendel, la société d'investissement de la famille de Wendel. Elle a gagné l'an dernier 879 millions d'euros et s'apprête à régaler ses actionnaires d'un dividende en hausse de 17,6 %. Comme le rappelle le PDG, au cours des cinq années écoulées, le titre Wendel a été multiplié par trois et la hausse du dividende a été en moyenne de 15 % par an.

Les héritiers des de Wendel - qui ont laissé un champ de ruines industrielles et un sous-sol qui s'effondre en Lorraine - n'ont pas trop à se plaindre de la vie. Ils sont devenus des " investisseurs ", comme on dit. C'est-à-dire des gens qui achètent ou revendent des entreprises au gré de leurs intérêts financiers.

Ainsi, chez Saint-Gobain, dont il est devenu le principal actionnaire, Wendel a des objectifs de " réduction des coûts " encore plus importants que ceux de la direction de l'entreprise. Celle-ci avait prévu 300 millions, Wendel en voudrait un milliard, selon l'intersyndicale de Saint-Gobain.

" Réduire les coûts " ? C'est la façon polie de dire " accroître l'exploitation ".