Un haut fonctionnaire du ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, le ministère dirigé par Hortefeux, est accusé d'avoir proféré des injures à caractère raciste à l'encontre d'un vigile d'un supermarché.

Étant allé faire des emplettes pour une somme dépassant les 500 euros et voulant les régler par chèque, on lui avait demandé, comme le règlement l'impose, de montrer ses papiers pour vérifier son identité.

Il n'aurait pas supporté qu'un vigile prenne sa carte d'identité en main et selon celui-ci se serait emporté : " Qu'est-ce que c'est que cette histoire, sale Noir, vous n'avez pas à toucher mes papiers. Vous ne savez pas qui je suis. Vous pouvez mettre une croix sur votre carrière. "

Le vigile a porté plainte, et le client nie avoir proféré de tels propos. Vrai ? faux ? D'autant plus difficile à dire que nul ne s'étonnera que le vigile, s'il a vraiment été ainsi insulté, ait quelques difficultés à trouver des témoins parmi un personnel exposé à toutes les pressions possibles.

Mais en revanche, ce qui est pertinemment connu, c'est que le ministre sous les ordres duquel ce sous-préfet exerce ses talents a pour tâche d'organiser la chasse aux sans-papiers. Et cette chasse à l'homme, accomplie avec zèle, constitue, elle, une insulte permanente et grave aux droits humains.