Dans un restaurant d'entreprise de Brest : Les employés imposent le maintien de leurs avantages18/06/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/06/une2081.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dans un restaurant d'entreprise de Brest : Les employés imposent le maintien de leurs avantages

Les employés du restaurant d'entreprise chargé d'assurer les repas du personnel de Jabil et Alcatel viennent d'obtenir une petite victoire contre leur nouveau patron, le groupe Elior.

Celui-ci voulait remettre en cause quelques-uns des avantages dont bénéficiaient les employés du restaurant, sous le prétexte que les autres employés du groupe Elior n'en bénéficiaient pas. Les employés ne pouvaient être déplacés qu'à Brest. Ils bénéficiaient de cinq jours de congés payés pour cause d'enfant malade et, suite à un accord de subrogation avec la Sécurité sociale, ils étaient payés directement par l'entreprise en cas de congé maladie. Avec Elior, ils perdaient les jours pour enfant malade, le bénéfice de la subrogation et se voyaient imposer une mobilité dans tout le Finistère.

D'emblée, en avril, cinq employés sur sept avaient refusé de signer le contrat proposé par Elior. Devant l'obstination de leur nouveau patron à remettre en cause leurs acquis, ils ont décidé, à compter du mercredi 28 mai, de débrayer chaque jour au moment des repas. Ils ont aussitôt fait signer aux employés de Jabil et Alcatel une pétition qui a recueilli 286 signatures sur 330 repas servis. L'accueil des employés de Jabil et Alcatel était bon et, spontanément, dès le début une partie d'entre eux ont boycotté le restaurant en signe de soutien.

Dans un premier temps, la direction du restaurant a joué l'indifférence et a fait appel à des remplaçants pour assurer les repas. Mais le jeudi 6 juin les syndicats de Jabil et Alcatel ont invité tout le personnel à boycotter le restaurant. Ce boycott a été massivement suivi puisque seuls 86 repas ont été servis. Aussitôt, la direction d'Elior faisait savoir qu'elle était prête à céder.

Le travail a repris le lendemain et, le lundi 10 juin, les employés du restaurant obtenaient la confirmation du maintien de leur clause de mobilité limitée à Brest et de leurs cinq jours de congés pour enfant malade. À défaut de la subrogation, ils avaient l'engagement que la direction se chargerait d'aider les personnes en difficulté financière suite à tout retard dans le versement des indemnités de congé maladie. De plus, ils obtenaient le paiement intégral des heures de grève.

De quoi encourager les autres personnels du groupe Elior à exiger la même chose.

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